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Le Japon de près ou de loin
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25 juillet 2005

De l'origine du mot KAMIKAZE

L'actualité récente a fait réapparaître ce mot dans les journaux et sur les ondes.
Et chez moi...

Discussion intense sur la mauvaise utilisation de ce mot. Kamikazé : "Kami" : les dieux, "Kazé": le vent.
Le vent des dieux. C'est ainsi que furent nommés les étudiants et jeunes militaires japonais forçés de se jeter avec leurs avions sur les ennemis durant la deuxième guerre mondiale. Le haut commandement japonais d'alors, avait imaginé cette solution alors que le pays était près d'être vaincu. (voir lejapon.org ou nihon-fr.com, quelques articles sur le sujet).
(Savoir s'il y a un lien entre l'existence de ces commandos et la décision de Truman de lancer la bombe sur Hiroshima est une autre question)

Les japonais d'aujourd'hui regrettent de voir les sombres héros de l'actualité de juillet 2005 (Londres,  Charm el-Cheikh, sans oublier l'Irak... et les jours qui restent sur juillet, puisque j'écris le 25) rejoindre les suicidés forcés japonais de la 2ème guerre mondiale.
C'est sûr que le contexte est bien différent, que d'un côté on a des gens qui sont embarqués de force - à coup de saké et de nombreux rituels - de l'autre côté des volontaires. Que d'un côté il y a la guerre, et de l'autre des agités du bulbe qui se croient en guerre. Mais force est de constater que le mot kamikaze est dorénavant un mot international, dont sans doute beaucoup ignorent l'origine japonaise. Il est dans le Larousse, et ce depuis pas mal d'années.
Autre différence, qui a son importance : d'un côté les victimes sont militaires, de l'autre, elles sont civiles. Il y a cependant le même genre de manipulateurs qui poussent les autres au suicide... Sans jamais y aller eux-mêmes.

Alors, je comprends la tristesse vis à vis des étudiants envoyés au casse-pipe sans espoir de retour. Et de leurs familles qui peuvent entendre ce mot "mal utilisé" à l'occasion de voyages à l'étranger. Mais ça ne fera revenir ni ces pauvres gars (pour ceux qui n'étaient pas volontaires bien sûr), ni les morts américains d'en face, ni les morts de Londres et d'Egypte.

D'un côté, on a le mot international que l'on prononce "kamikaz", et de l'autre le mot d'origine prononcé "kami-kazé".
Différence subtile...

Quoiqu'il en soit, ce mot est désormais là, et rien n'empêchera son utilisation, à moins que le concept derrière le mot ne devienne obsolète. C'est ce qui est à souhaiter. Envoyons donc à tous ces agités la chanson de Brassens qui disait :
"Mourir pour des idées, d'accord mais de mort lente" ...

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