Onsen: bain japonais

Lors de notre séjour de cette année au Japon, nous sommes restés à Tokyo, à part un petit voyage sur Hokkaido.

Un de mes précédents tour au Japon, sac à dos et Lonely Planet m'avait amené jusqu'à Shiretoko, un splendide parc naturel à l'extrême est de l'île. Les hasards des rencontres dans l'auberge de jeunesse locale m'ont fait discuter avec une fille qui se baladait seule à la découverte de son île. Elle habitait Noboribetsu, au sud, mais avait décidé de partir à la conquête de l'est...

Les discussions furent nombreuses, elles me montra les îles lointaines revendiquées par le Japon, et possession russe depuis la guerre. On parla du Japon et de mes balades dans l'archipel. Puis, elle me parla de son coin, et des fameux Onsens de Noboribetsu. Sur ses recommandations, j'y allai quelques jours plus tard. C'était en 1998, et le souvenir de ces bains m'est resté jusqu'à aujourd'hui...

Et ce souvenir m'a poussé jusque-là avec ma petite famille en ce printemps 2006.

L'installation est immense, et l'hôtel bien agréable. Il est d'ailleurs possible de ne venir que pour les bains, ce que j'avais fait en 1998. (voir le site internet de l'hôtel ici). Il existe d'autres hôtels avec bains dans la petite station, mais celui-ci est le plus ancien et le plus réputé... Alors, faire autant de kilomètres impose un choix à la hauteur...

Je recommande le site internet (nombreuses pages en anglais), pour se rendre compte des installations.

Après, il faut goûter ce plaisir si particulier du bain à la japonaise. Je laisse les experts autoproclamés du Japon après un seul voyage, nous expliquer en long, en large et parfois de travers, la façon locale. (Tapez "bain japonais" dans votre moteur de recherche). Mais une fois propre, il est si bon de se glisser dans ces piscines chaudes, froides, tièdes; chacune avec son eau particulière pour tel ou tel type d'effet.
Petites piscines "pour les pieds", comme je disais à mon fiston, avec petit parcours bien agréable, alternant eau chaude pour détendre et eau froide pour bien saisir la viande. Sauna, hammam et piscines extérieures pour compléter.

Au hasard des voisins de bassin, des discussions peuvent s'amorçer, et tout uniforme ou signe de distinction sociale étant laissée au vestiaire, cela reste très naturel et agréable. Bien sûr je ne peux pas laisser au vestiaire mon statut de gaijin, et celui-ci suscite parfois de la curiosité. D'où je viens, pourquoi je suis là sont les principales questions, et j'y réponds avec plaisir, retournant également la question. Ma petite connaissance de la langue m'autorise sans doute des audaces qu'un nippon de mon âge n'oserait sans doute pas envers des aînés.

Et puis, initier mon petit japonais à ce plaisir, ça fait partie de ce que je souhaite qu'il connaisse de sa culture. Et se balader à poil avec son père au milieu d'autres hommes - et parfois femmes, quand il y va avec sa mère, le chanceux ;-)  - ne le surprend pas plus que ça...

Bref, un voyage au Japon pour moi ne peut plus s'envisager sans au moins une halte du genre. Et comme j'ai trouvé, pas loin de notre "base" à Tokyo un petit onsen tout à fait acceptable - même s'il n'est pas à la hauteur de Noboribetsu -, je crois qu'à chaque atterrissage, après un long voyage en avion, une halte va devenir une tradition personnelle...

Et Noboribetsu risque fort d'être à nouveau une étape pour les bains, et pour saluer aussi Yoko, que nous avons loupée cette fois-ci.